Station 8 : Protection de la nature

Le paysage culturel de part et d’autre de la Wiese se caractérise par la présence d’une grande variété de biotopes. On y retrouve des espèces propres aux paysages ouverts, des espèces forestières et de nombreuses espèces aquatiques ou recherchant la proximité de l’eau. Le paysage se distingue aussi par ses vastes étendues de plaine ; des grands espaces qui, à proximité des villes, représentent un atout précieux.

De nombreuses zones sont d’une grande valeur pour la faune et la flore parmi lesquelles de nombreuses espèces protégées ou rares. Des fossés humides bordés de ripisylves formées d’arbres et d’arbustes traversent les prairies et parcelles boisées exploitées de manière extensive. Des vergers, des champs, des pâturages et des haies ainsi que des jardins familiaux et des terrains de sport viennent compléter cet ensemble champêtre. Les parcelles réservées aux jardins familiaux sont plus étendues et donc plus diversifiées que celles de Bâle et de ses environs.

Lièvre brun : Se trouve principalement dans le Mattfeld mais aussi sporadiquement du côté suisse. Habitat : principalement les pâturages, les prairies et les champs, mais aussi les forêts clairsemées et les lisières. Le lièvre a besoin de trouver des endroits pour se terrer. Solitaire, il est très craintif et ne sort de son terrier qu'au crépuscule ou la nuit. Pendant la journée, le lièvre reste en surface, tapis dans un petit renfoncement. En cas de danger, il se blottit au fond de son creux, bien camouflé grâce à sa fourrure brune. Le lièvre préfère les pâturages, les prairies, les champs et les forêts. Les populations étant en déclin, en Suisse comme en Allemagne, il est donc classé parmi les espèces en danger. Le lièvre brun est dépendant de zones de refuges calmes (sans chiens ni promeneurs).

Plus d’informations : Stadtwildtiere / Deutsche Wildtier Stiftung 

Demi-deuil : Le demi-deuil est un papillon typique des prairies fleuries. Cette espèce, autrefois commune, est en voie d’extinction en raison de l’intensification de l’agriculture.

La femelle ne pond pas ses œufs dans des endroits spécifiques mais les abandonne en volant au-dessus des prairies. Après leur éclosion, les chenilles entrent directement en hibernation (Source : Wikipédia). Les chenilles se nourrissent surtout de graminées caractéristiques des prairies maigres, tel que le brome dressé (Bromus erectus). Les papillons adultes butinent le nectar des centaurées, des scabieuses, des cirses, etc. Le demi-deuil profite de la présence de praires non fauchées. Les chenilles peuvent y hiberner et terminer leur cycle de développement ; les œufs et les chenilles ne risquant pas d’être blessés ni d’être transportés avec l’herbe fauchée.

Habitat : prairies et pâturages riches en fleurs, friches de bordures où poussent des lamiacées ; les larves sont accrochées aux graminées. Le papillon (de fin juin à août environ) se nourrit de plantes à nectar, la chenille (à partir de septembre et avant l’hibernation) principalement de graminées.

Pie-grièche écorcheur : La pie-grièche écorcheur est un autre habitant de ce vaste paysage culturel. Son habitat se compose de haies et de buissons épineux ; la pie-grièche écorcheur est un oiseau que l’on observe rarement aujourd’hui. Elle régurgite et empale ses proies sur des épines ou sur la pointe des petites branches latérales qu’elle utilise comme lardoires. La pie-grièche écorcheur doit son nom à cette particularité : dans le passé, on supposait à tort qu'elle devait toujours embrocher neuf proies avant d'en consommer une. (Source : Vogelwarte Sempach).

Plus d’informations : Vogelwarte 

Pour approfondir :