Station 4 : Protection de la nature

Le Parc paysager de la Wiese revêt une importance particulière pour divers habitats et espèces ; son étendue et sa situation en font un maillon essentiel de la trame verte régionale.

D’une part, il y a les corridors qui longent les berges et les rives de la Wiese en amont et en aval, du Rhin vers Lörrach, et comme le parc paysager se situe dans un couloir étroit entre le Haut-Rhin et le Rhin supérieur, il est particulièrement important d’assurer la continuité de ces axes par-delà les frontières. D'autre part, il y a le réseau de biotopes formé par les grandes étendues, typiques du Parc paysager de Wiese, composé de prairies et de vergers abritant une faune et flore abondante. Le parc paysager relie des habitats du Tüllinger Berg, au nord-ouest, et du Dinkelberg, à l'est, en passant par le site du Bäumlihof et le cimetière du Hörnli vers Grenzach. Le corridor écologique le plus important pour les batraciens, les libellules et d'autres animaux aquatiques traverse également ce riche ensemble de la plaine de la Wiese (plans d'eau et habitats terrestres) pour rejoindre le site du Bäumlihof, le cimetière du Hörnli, jusqu'à la réserve du Autal (site de reproduction de batraciens d'importance nationale).

Les corridors écologiques sont les réseaux qui unissent les biotopes de même nature (corridors reliant les prairies, les forêts, les étangs, par exemple). Ces axes qui relient les biotopes sont d’une importance vitale car, après la destruction directe des écosystèmes, leur morcellement représente la seconde grande menace pour la biodiversité.

Les corridors écologiques augmentent les chances de survie à long terme des espèces animales et végétales car ils permettent l’échange de gènes entre les individus d’une même espèce mais appartenant à des sous-populations différentes. Cet échange permet d’éviter qu’une espèce ne s’appauvrisse génétiquement ou ne disparaisse.

En outre, les corridors écologiques contribuent à la colonisation de nouveaux habitats. Par conséquent, il faut absolument éviter d’isoler des biotopes similaires par des obstacles ou distances infranchissables pour les espèces et, au contraire, améliorer leur interconnexion par des mesures appropriées ou en aménageant des biotopes-relais.

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